Bienvenue dans mon Donjon ! (Le Djinn à conquérir s'appelle Rawr) J'écris depuis pas mal de temps, et jme disais que c'était une bonne idée de vous les partager (oui ça m'arrive d'avoir des bonnes idées de temps en temps ). Les 4 premiers écrits que je vais mettre datent de quand j'avais 11 ans, prenez mon âge en considération, surtout pour Le Petit Prince car j'étais une fan absolue de ce livre
Ah et comme c'était un défi du NaNo, j'ai dû écrire 10k mots en 4 jours alors pardonnez les fautes c:
J'ai également un compte Wattpad pour les intéressés, mon pseudo c'est Kii-Saluja ! Sur ce, bonne lecture <3
Le Donjon de Kiibaba
Le Petit Prince 1:
Ce que l'histoire ne raconte pas, c'est que le Petit Prince était allé sur d'autres planètes. Après qu'il ait - malheureusement - quitté la Terre et soit retourné sur son astéroïde, il a visité beaucoup d'autres astres tous plus décourageants de voyage les uns que les autres. Mais d'abord, il s'était reposé sur sa petite maison.
***
Il avait ramoné ses deux volcans en activité, et le volcan éteint. "On ne sait jamais", disait-il. Il n'avait pas encore parlé à sa rose. Elle dormait sûrement, n'ayant pas remarqué la présence du garçon blond. Ce dernier continua le nettoyage de sa planète et désherba les mauvaises herbes et les graines de baobab. "Quand on a terminé sa toilette du matin, il faut faire soigneusement la toilette de la planète. Il faut s'astreindre régulièrement à arracher les baobabs dès qu'on les distingue d'avec les rosiers auxquels ils ressemblent beaucoup quand ils sont très jeunes. C'est un travail très ennuyeux, mais très facile" disait-il. Car le Petit Prince aimait beaucoup soigner sa planète, malgré tout, il aimait la voir propre et seine. Après qu'il eut fini de désherber toute la planète, il décida d'attendre patiemment que sa rose se prépare et s'ouvre à la lueur du soleil. Ah, sa rose...Sa vantardise, sa grâce, ses manies de tousser, mais aussi son amour...Tout cela avait manqué au Petit Prince. Il était ravi de pouvoir la réveiller et de lui annoncer son retour, de lui raconter comment il avait rencontré successivement le roi, le vaniteux, l'ivrogne, le businessman, l'allumeur de réverbère, le géologue qui écrivait dans des gros livres et enfin le gentil monsieur de la Terre. Celui-là même qu'il avait décidé de quitter...Enfin, il était content d'avoir vu toutes ces merveilles et tous ces comportements de grandes personnes. "Les grandes personnes sont décidément très très bizarres" se souvint-il. Et il avait bien raison. Il s'approcha donc de sa tendre et belle rose. Il se plaça devant elle, mais se décala un peu de manière à ce que le soleil qui serait bientôt levé l'atteigne directement et la réveille doucement. Il n'avait pas oublié de prendre un paravent et un globe. "Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abrité par le paravent" disait-il. Et puisque c'était sa rose, il l'attendait.
***
Il estima qu'une demie-heure s'était passée quand il se rendit compte que les pétales rouges - et magnifiques - de sa fleur s'écartèrent pour laisser place à toute la grâce qu'elle dégageait. Ce spectacle somptueux était une merveille pour les yeux, aussi le garçon se tut jusqu'à ce que la fleur tousse. Et elle toussa.
"Bonjour, dit-il. - Bonjour."
Face à ce manque de réaction, il ne trouva rien à redire. Ce fut elle qui prit la parole.
"Tu es revenu. - Je suis revenu. - Pourquoi ?"
Et de nouveau elle toussa. Un grand silence s'installa. Mais le Petit Prince dit :
"Tu as grandi."
Ce à quoi, quelques minutes plus tard, elle répondit :
"Oui. - Comment était-ce quand je n'étais pas là ? - Ennuyeux. - Pourquoi t'es-tu ennuyée ? - Tu n'étais pas là. - Ah."
Cette discussion, bien qu'étrange, plaisait à l'enfant qui était joyeux. Joyeux d'entendre sa rose. Joyeux de la revoir. Joyeux de pouvoir lui parler. Ah, sa rose. Sa vanité, ses pétales, ses quatre malheureuses épines..."Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes !" avait-elle dit. Même si les tigres n'existaient pas sur cette planète, c'était mignon de sa part. Du moins le Petit Prince le pensait.
***
La rose toussa. De nouveau son ami partait - et c'était même bien plus qu'un ami. Elle toussa, toussa, toussa, toussa. Le Petit Prince fut gêné. "Après tout, si elle est triste, je pourrais rester quelques instants ici..." Et le Petit Prince s'en tint à cette parole. Ainsi il resta un temps équivalent à deux jours sur Terre. C'est peu, mais cela suffit à la rose. Elle fut triste aussi. "J'ai été sotte. Je te demande pardon. Tâche d'être heureux." se souvint-il. Et la fleur dit :
"Ne traîne pas comme ça, c'est agaçant. Tu as décidé de partir. Va t'en."
C'était les mêmes paroles que quand il était parti visiter les sept planètes. Il insista pour remettre le globe sur la fleur. Elle refusa. Il lui dit adieu. Et cette fois-ci, il prit appui sur le volcan éteint et s'envola dans les airs. Le rose sentit une goutte l'atteindre. "Pourtant il ne pleut pas ici." pensa-t-elle. Et alors, elle réalisa. Elle comprit ce que c'était. C'était une larme. Valait-elle une larme ?
***
Et le Petit Prince s'en fut. La huitième planète fut la planète la plus étrange. Il n'y avait ni de rois, ni de vaniteux, ni de buveurs, ni de businessmen, ni d'allumeurs de réverbères, ni de géologues qui écrivent dans de gros livres. Il y avait seulement un livre sur une surface rocailleuse. L'enfant prit le livre. L'ouvrit. Mais ne trouva rien dedans. Il le reposa doucement et parcourut la petite planète. Il se retourna quand il entendit :
"Mercure."
Mercure était donc le nom de la planète, avait déduit le garçon blond. Mais il n'y avait rien d'intéressant ici. Il prononça quelques mots destinés à quelqu'un qui habiterait sur l'astre :
"Pourquoi vivez-vous ici, si vous n'avez pas d'ami à qui parler ?"
Et il fut surpris d'entendre le livre s'ouvrir et les pages se tourner jusqu'à ce qu'on entende une voix :
"Mais nous sommes tous bloqués dans le livre. - Mais je l'ai ouvert et vous n'étiez pas là... - Sors-nous de là, s'il te plaît. - Qui es-tu ? - Un personnage inventé. Je n'ai ni nom ni personnalité. - Qui t'a inventé ? - Je n'en ai aucune idée. Un adulte, sûrement."
Et le Petit Prince s'en fut, ne répondant rien et en pensant : "Les grandes personnes sont décidément bien étranges."
***
La neuvième planète fut celle que nous appelons Neptune. Il trouva cette planète bleue tout à fait mignonne et conviviale. Elle était moins grande que la Terre mais pouvait contenir les six premières planètes que l'enfant avait déjà visité. Il se posa donc en douceur et grelotta un peu. Il faisait tellement froid ! Déjà son astéroïde lui manquait. Il se reposa un peu sur le sol moelleux de la planète. Il se croyait, à la sensation de ce doux nuage, sur une île paradisiaque avec des fruits exotiques comme de la papaye ou du melon...C'était très agréable, et il se dit :
"C'est tellement doux que je pourrais rester ici toute ma vie."
Mais il repensa à sa rose. Il repensa à ses volcans. A ses petites fleurs. Au renard. A sa planète. Et au monsieur de la Terre. Celui qui, un jour, lui avait dessiné un éléphant dans un boa, puis un mouton. Le Petit Prince sortit le mouton de sa poche. Il avait mangé toute son herbe et c'était drôle de voir comment il mangeait. Mais par chance il n'avait pas mangé la rose. C'était grâce à la muselière de son ami. "Je lui dessinerai une muselière, à ton mouton..." se souvint-il. Et il lui manquait terriblement, le monsieur. Alors, nostalgique et empli de souvenirs, il pleura. Pour la deuxième fois. Et le Petit Prince s'en fut. Il ne voulait pas retourner sur cette planète où le moelleux n'était pas doux.
***
La dixième planète était habituée par un vendeur. C'était celle d'Uranus. On l'entendait crier partout dans les trois planètes qui l'entouraient :
"Etoiles à vendre, elles ne sont pas chères, elle brillent le soir et peuvent s'emporter !"
Le Petit Prince s'approcha donc doucement de tout ce raffut. Il s'avança vers le vendeur :
"Monsieur, pourquoi vendez-vous les étoiles ? - Parce que je n'ai pas de métier, répondit le marchand étonné de voir un enfant lui poser cette question. - Vous avez demandé au businessman ? - Quel businessman ? - Vous ne le connaissez pas."
Le silence vint s'installer et pendant un moment, personne ne parla.
"Vous avez le droit de vendre ces étoiles ? Elles ne peuvent pas être libres ? demanda le garçon qui était tout de même bien curieux. - Bien sûr que j'ai le droit, je suis le premier a avoir trouvé l'idée de les vendre alors j'ai le droit. - Et elles ne sont pas libres ? - Si, elles sont dans le ciel ! répondit le vendeur perturbé. - Mais comment pouvez vous les vendre ? - Eh bien...euh... - Et les étoiles, elles n'ont pas leur mot à dire ?"
Le Petit Prince était maintenant en colère, aussi les derniers mots étaient prononcés de manière agressive. Le marchand eut peur et ne trouva rien d'autre à répondre que :
"Enfin...C'est que..."
Et le Petit Prince :
"Vos étoiles ne sont pas libres, elles ne sont pas bien ! Pourquoi vous voulez les vendre si elles ne veulent pas ?"
Et le Petit Prince s'en fut. "Les grandes personnes sont décidément tout à fait extraordinaires."
***
La onzième planète fut la plus grande de toutes. Elle se dénommait Jupiter et dessus habitait une femme seule. Le garçon blond pensa :
"Qu'elle est belle. C'est sûrement la version humaine de ma rose."
En effet, elle avait une longue robe rouge, de beaux cheveux noir de jais et des yeux resplendissants d'un marron profond. Elle marchait sans cesse et sa démarche la rendait encore plus gracieuse. De belles boucles décoraient ses oreilles et la belle coiffure en demie-queue la rendait somptueuse à regarder.
"Bonjour, dit le Petit Prince. - Bonjour, répondit-elle. - Que fais-tu ici ? - J'attends la limousine. - D'accord."
Il attendit à côté d'elle pendant de longues minutes, puis il demanda :
"Qu'est-ce qu'une limousine ? - C'est une belle voiture qui accompagne les gens riches. - Tu es riche ? - Non, j'attends l'homme qui le sera."
De nouveau l'enfant se demanda pourquoi ne pas prendre une voiture normale. Mais il questionna encore :
"Et pourquoi un homme ? - Ce sera celui que j'aimerais. - Pourquoi l'aimerez vous ? - Parce qu'il aura une limousine !"
Cette discussion le mit dans une profond état de perplexité et il n'osa plus parler de cela. Et le Petit Prince s'en fut.
***
La douzième planète n'était habitée ni par une femme, ni par un vendeur, ni par un livre. "On y compte onze cent rois (en n'oubliant pas, bien sûr, les rois nègres), sept mille géographes, neuf cent mille businessmen, sept millions et demi d'ivrognes, trois cent onze millions de vaniteux, c'st à dire environ deux milliards de grandes personnes." se souvint-il. Sauf que cette planète était habitée par plein de miroirs. C'était assez étrange vu que la planète Saturne n'était pas connue pour avoir plein de miroirs sur sa surface. Certes, elles avait des anneaux, mais ce n'était clairement pas la même chose. Mais étrangement c'était une bonne sensation de se sentir entouré de soi. L'image de l'enfant se reflétait des dizaines de milliers de fois. C'est alors qu'il prit la parole :
"Y a t-il quelqu'un de différent ici ? Je me sens seule..."
Et le Petit Prince, après quelques heures où il avait cherché et dormi car il était trop fatigué, s'en fut. C'était la visite la plus courte mais sûrement la plus mélancolique.
***
La treizième et avant dernière planète n'était pas très grande. On l'appelait Mars en référence à un dieu romain. Sans doute parce que celui qui l'habitait était un grand guerrier fort. Il avait un bouclier et une grande épée avec un pommeau doré - signe de richesse. Son corps était recouvert de cicatrices et l'on pouvait même voir qu'il avait perdu un œil au cours de ses batailles et guerres innombrables. Sa barbe noire et épaisse prouvait qu'il aimait plus se battre que prendre soin de lui.
"Bonjour, mon gaillard, que viens-tu faire ici ? Veux-tu me défier ? - Bonjour. Que signifie défier ? - Ou bien tu veux me louer ? C'est ça ? - Non, je ne vous connais pas. Que signifie défier ? - Défier signifie mettre au défi. Là par exemple, tu me mets au défi de te battre. - Je n'ai jamais demandé un défi."
Le Petit Prince alla visiter la planète mais ne trouva que des cailloux usés par le temps, de la roche et du sable. Ce n'était qu'un désert aride, cette planète n'était pas jolie et l'enfant pensa :
"Si ma rose devait vivre ici, elle serait bien malheureuse..."
Il ne retourna pas voir le guerrier. Il aurait bien voulu lui demander pourquoi il faisait la guerre, pourquoi il était revêtu comme cela, pourquoi il était fort...Mais il ne pouvait pas poser toutes ces questions, il devait visiter la dernière planète avant de pouvoir retourner interroger tout le monde. Et le Petit Prince s'en fut.
***
La quatorzième et dernière planète, enfin, était une planète calme et tranquille. Il n'y avait ni d'objets, ni de livres, juste une surface de planète et quelqu'un se cachant. Lorsqu'il atterrit sur cette planète, il sembla juste pour le Petit Prince de trouver un endroit où se reposer. Après autant de voyages il était forcément exténué. Seulement il s'aventura sur la surface, que vous, grandes personnes, appelez "Aphrodite Terra", c'est à dire le plus grand continent de la planète. Nous, les enfants tout comme le Petit Prince, nous l'appelons Grand Continent. "C'est tellement plus simple" disait-il. Et quelle ne fut pas sa surprise de voir quelqu'un caché sous une couette au beau milieu du continent. Il s'approcha et tenta d'enlever le drap de la personne. Celle-ci insista pour le garder sur elle. Alors la personne prit la parole :
"Tu es un enfant ?"
Et le Petit Prince était déçu d'entendre autant d'amertume dans la voix de la personne qui lui parlait. Malgré tout, il lui répondit les mots suivants :
"Oui. Pas toi ? Tu es une grande personne ? - Non."
Le blond fut encore plus surpris de voir un autre enfant que lui dans cet univers si rempli de grandes personnes. Il y en avait deux milliards sur Terre ! Il était émerveillé et on pouvait voir dans ses yeux une lueur d'espoir. L'espoir de voir quelqu'un lui ressemblant, un peu comme le renard. Alors, il lui dit :
"Je peux t'apprivoiser ? - Tu es fou ? Les humains ne s'apprivoisent pas ! répondit-il avec un rictus - car on pouvait entrevoir la partie basse de son visage. - Alors, sommes-nous amis dans ce cas-là ?"
Le caché hocha de la tête, mais pas assez distinctement pour que l'enfant voyageur puisse savoir si c'était un "Oui" ou un "Non". Il pencha pour la première réponse, étant persuadé qu'il était comme lui et qu'il s'entendrait bien avec lui. Alors il s'assit à côté de lui et poussa un soupir. La voyage avait été long et il avait bien mérité de se reposer avec un enfant autre que lui. "Si ma rose me voyait avec un ami, elle tousserait sûrement de jalousie. Elle est si peu habituée au fait que je sois accompagné." Voyant le silence prendre une grande ampleur, il décida d'engager une conversation qu'il espérait joyeuse :
"Que fais-tu ici ? - Je m'ennuie simplement, répondit-il. - Tu ne joues pas ? Mais tu as toute une planète pour toi ! Tu as une belle rose ? - Oui, seulement je ne l'aime pas et elle ne m'aime pas.. - Comment ? Tu ne l'as pas apprivoisée ? - De retour avec cette histoire d'apprivoiser ? Mais comment veux-tu être ami avec une fleur éphémère ? Tu es bien naïf..."
Le Petit Prince repensa à la discussion qu'il avait eu avec le géographe. "ça signifie "qui est menacé de disparition prochaine". - Ma fleur est menacée de disparition prochaine ? - Bien sûr."
Ce seul souvenir le fit replonger dans la nostalgie. Il ne voulait pas que sa fleur disparaisse mais c'était son destin...Alors le Petit Prince demanda à l'autre enfant :
"Pourquoi te caches-tu sous une couette ? - Non, je n'ai pas besoin d'avoir de l'amour pour la rose sur ma terre. - Mais elle a besoin d'amour. Pourquoi te caches-tu sous une couette ? - Elle n'en a pas besoin juste qu'elle n'aime personne. - Décidément, elle très bizarre. Pourquoi te caches-tu sous une couette ? répéta le blond qui n'avait jamais renoncé à une question une fois qu'il l'avait posé. - Parce que je n'aime pas ma couleur de cheveux et celle de mes yeux. - Ah."
Alors que l'ami du Petit Prince allait se lever pour partir, ce dernier demanda :
"De quelle couleur ?"
Le garçon enleva alors son drap et on vit de magnifiques cheveux noirs ténébreux et des yeux bleus comme la mer et le lagon perdu. Lorsque le Petit Prince découvrit cette originalité, il sourit simplement et dit :
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli."
Et le Petit Prince s'en fut.
Le Petit Prince 2:
Ce que l'histoire ne raconte pas, c'est l'histoire d'un renard et de son ami humain qui s'étaient apprivoisés. Dès le premier jour les deux amis s'entendaient bien. Au deuxième, ils s'était apprivoisés. Mais personne ne sait ce qui est arrivé le troisième.
***
Alors que le Petit Prince se réveillait, il ne vit pas le renard - qui n'avait toujours pas de nom - et s'inquiéta pour lui quand il vit un chasseur venir. Ce dernier était à la recherche de celui qui mangeait ses poules, et voulait le punir pour avoir volé plein d'œufs qui étaient chers à revendre. Alors il décida de fouiller tout le territoire qu'il avait acquis depuis maintenant vingt ans, territoire qui se devait d'être grand. Mais le Petit Prince, lui, arriva devant le chasseur et lui demanda :
"Dites, monsieur, qui vous voulez chasser ?"
Le chasseur, un peu surpris de voir un enfant lui demander cela, répondit :
"Eh bien, le renard pardi ! - Et vous avez pensé à ses amis, au renard ? - Non ! Il n'en a pas, dit le chasseur un peu désemparé. - Et comment vous pouvez le savoir ?"
Le Petit Prince était toujours calme et cela faisait un peu peur à l'homme qui se demandait pourquoi un enfant venait lui chercher des noises. L'enfant en question se révoltait contre cette chasse, aussi il continua :
"C'est mon ami. - Mais tu ne peux pas être ami avec un renard ! rit le chasseur. - Si, parce que je l'ai apprivoisé."
Le rabatteur décida de s'en aller. Tant pis pour le renard, ce petit l'avait déjà trop rendu perplexe. Jamais au village personne ne croirait ce qu'il venait de vivre. Alors que le Petit Prince regardait l'homme s'en aller, il entendit un bruit de bosquet derrière lui. Et il ne fut pas surpris de voir le canidé le rejoindre.
"Bonjour, dit le Petit Prince. - Bonjour."
Ils s'assirent tous deux sur l'herbe et parlèrent de leurs aventures fantastiques qu'ils avaient vécues. Quand vint le soir, les étoiles s'illuminèrent et un ballet de lumières s'ouvrit : Tout d'abord celle de Vénus, la plus belle et la plus lumineuse de toutes ; ensuite celle qui se nomme "L'étoile du Nord", la plus brillante de la constellation de la Grande Ourse ; puis toutes les étoiles de l'univers et visibles à l'œil nu apparurent pour exécuter un contraste avec le bleu nuit du ciel. C'était magnifique, et le Petit Prince ne put s'empêcher de dire :
"Là d'où je viens, on ne voit pas de ballet d'étoiles. - Chez toi, ça doit être bien triste, alors. - Non, puisque j'ai ma rose..."
Il aurait bien voulu dire que sa rose était unique de par sa beauté, sa grâce, ses pétales rouges et doux comme de la soie, ses quatre malheureuses épines qui lui servaient à repousser les tigres qui mangent les plantes...Et dire qu'elle était toujours toute seule !
"On ne peut pas voir ma maison d'ici, elle n'est pas lumineuse. C'est dommage, dit le Petit Prince. - Oui, c'est dommage."
Ils se levèrent et marchèrent dans la campagne, à la belle étoile et avec un petit vent frais qui faisait voler les cheveux dorés de l'enfants. Ils arrivèrent devant une maison, plus exactement une chaumière. Les deux amis s'y rendirent et l'enfant toqua à la porte. On vit un petit garçon ouvrir. Ce dernier était plus petit que le Petit Prince, tellement que le voyageur était émerveillé d'en voir un autre - par la suite il en rencontra un autre, sur une autre planète. Le plus petit des deux garçons les invita à rentrer lorsqu'on vit le chasseur qui voulait attraper le renard. C'était le père de la famille qui habitait dans la petite maison. Alors, le Petit Prince dit :
"ça ne vous ferait pas plaisir, monsieur, si je chassais votre fils, non ?"
Par réflexe, le rabatteur fit rentrer son fils et fit "non" de la tête.
Et le Petit Prince s'en fut.
***
Le lendemain, dès trois heures de l'après-midi, le Petit Prince commença à être impatient. Il allait retrouver son ami à quatre heures.
"Il eût mieux valu revenir à la même heure. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai ; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurais jamais à quelle heure m'habiller le cœur...Il faut des rites." se souvint-il.
Et il commençait à s'habituer à ces rites que le renard lui avaient décrit. C'était pour lui une habitude désormais. A quatre heures donc, le renard - car cette fois-ci c'était l'animal qui devait rejoindre l'humain - arriva et s'assit à côté de l'humain en question. Il lui demanda :
"As-tu découvert, toi, le prix du bonheur ? - Si ma rose l'avait découvert, alors je le serais aussi."
Le Petit Prince avait le regard dans le vide et était étrangement calme. Il pensait à sa rose, aux planètes qu'il avait visité, et se demandait pourquoi il avait laissé sa fleur à l'air libre, pourquoi il l'avait laissé seule avec trois pauvres volcans. Il était nostalgique, et le renard le sentit. Le canidé le réconforta tant bien que mal :
"Si tu penses encore à eux, dis-toi qu'ils pensent toujours à toi..."
Et c'était bien vrai.
***
"Pourquoi suis-je si orgueilleuse ?"
La rose était maladroite dans ses propos, toujours à râler et à tousser pour humilier celui qui pourtant prenait tant de soins pour elle. C'était un peu méchant de sa part de ne pas reconnaître son jardinier comme un jardinier mais plutôt comme un servant.
"Pourquoi suis-je toujours vaniteuse ?"
La rose était tellement imbue d'elle-même qu'elle n'hésitait pas à le dire à son ami - ami et bien plus, peut-être - et qu'elle le répétait à qui voulait l'entendre. Vraiment, elle aurait dû mieux se comporter envers lui.
"Pourquoi suis-je aussi frileuse ?"
La rose avait froid constamment, et elle forçait celle qu'elle aimait le plus à prendre un paravent et même un globe pour elle ! Décidément, elle devrait se comporter comme une vraie fleur...
"Pourquoi suis-je autant une rose ?"
Comme la rose avait envie d'être humaine ! A partir de là, on pouvait lui donner tous les défauts existants sur la planète que Pandore avait libéré, avec sa boîte. Du moment qu'elle pouvait se jeter dans les bras du Petit Prince...
***
Le renard fit donc abréger cette nostalgie et dit à son ami :
"Ta rose. - Oui ?, répondit-il. - Tu m'avais dit qu'elle t'avait apprivoisé, non ? - Si, c'est ça... - Alors, tâche de l'apprivoiser bien. - D'accord."
Le Petit Prince sourit. C'était vraiment un ami, pour donner des conseils comme ça. "Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé !" se souvint-il. Avait-il vraiment des cheveux dorés comme le blé ?
***
Et tout le reste des jours se passèrent aux jeux dans le blé, aux discussions sur la planète du Petit Prince et ce qu'il se passait là-bas. Il ne voulait pas expliquer les chiffres des grandes personnes, car ce ne sont qu'elles qui utilisent les nombres. Lui il préférait prononcer les mots tels qu'il étaient, pas les ranger par catégorie ni par quoi que ce soit. Il aimait juste dire les noms des gens. les grandes personnes, elles, vouvoient toujours et elles appellent par les noms de famille les autres grandes personnes. La famille..Celle que le Petit Prince n'avait jamais eue. Il avait juste une rose et un renard pour l'accompagner. Par la suite, il aura un autre ami, mais chut, il ne le sait pas encore. Mais ça ne le dérangeait pas d'avoir une fleur - ce n'est pas une simple fleur ! - et un animal comme compagnie, c'était même plutôt agréable. Il pensait, et le pense toujours à l'heure présente sûrement, que c'était mieux de pouvoir se confier à ce qui n'est pas humain et que ce dernier soit réceptif, plutôt qu'un humain qui ne comprendrait rien et dirait que les enfants ont décidément trop d'imagination.
Mais lui, ce n'est pas un enfant ordinaire. C'est un enfant qui est ami avec tout ce qui l'entoure, curieux, attentif, prêt à aider les autres quoique bien naïf. A première vue, quand on dit cette description - pas tout à fait véridique, mieux vaut juger par soi-même si un jour vous avez l'honneur de le rencontrer - on s'attend à un enfant banal avec un comportement unique quand même. Mais quand vous le rencontrerez, vous verrez à quel point il est si particulier... C'est probablement le seul à ne pas comprendre les grandes personnes. Antoine de Saint-Exupéry l'a bien compris, mais pourtant lui s'entendait bien avec le Petit Prince. C'est étrange, n'est-ce pas, comme on peut changer de comportement avec le temps et selon les personnes. Mais Le Petit Prince est bien trop jeune pour comprendre tout ce que je raconte ; cette conversation n'est pas pour lui.
***
Vint le dernier jour où nous savons tous ce qu'il est advenu de l'amitié et de l'apprivoisement du renard et du Petit Prince. Ce dernier jour, Saint-Exupéry l'a très bien raconté. Et le renard avait bien gardé ses conseils pour le dernier jour. Le lendemain, le canidé roux regardait le blé doré tout le temps, et semblait tellement nostalgique à son tour que le chasseur habituellement cruel envers le renard n'osait même pas le poursuivre. De pitié, sûrement. Après cette histoire, personne ne sait ce qu'il advint du renard. Il continuait sûrement - et continue toujours - à se remémorer le seul être humain qui, pour le moment, avait réussi à l'apprivoiser. Et le Petit Prince, lui, repensa aux conseils de son ami.
"On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux." "C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante." "Tu es responsable de ta rose..."
Ainsi, alors que le Petit Prince marchait dans un désert de la couleur de ses cheveux, et que le soleil rayonnait du mieux qu'il pouvait pour se comparer aux étoiles, une larme roula sur la joue de l'enfant.
Et le Petit Prince ne s'en fut pas. Il pleura.
So who ?:
So, we're back here again Tiptoeing 'round the edge of the end
Quelle était cette douleur ? Cette douleur qui provenait de leur âme ? Eux-mêmes étaient des proies, jouets de leurs émotions.
Wondering who will be the last to admit That we're finally over
Ils se refusaient comme ils s'aimaient ; c'était le dilemme. Ils avaient échangé quelques mots lors de cette soirée, ils discutaient d'un ton aimable mais non sans cette ironique sensation de confusion - pourtant leurs verres n'étaient ni remplis ni vidés.
Turned 21 on the day that we met Terrible shoes, implausible dress It's funny how sad the funny things get As you grow older
Elle, dans sa robe dorée d'un genre non pas tentant mais discret et lui, dans ses Richelieu cirées. Ils jouaient sur le comportement et pas sur la beauté, mais étant invités de marque la dignité se devait d'être représentée. Ils étaient adultes.
Better or worse but was else can we do When better or worse I am tethered to you If it's not either of us tell me who are we fooling
Qu'éprouvaient-ils, que disaient-ils ? Tout ce jeu était des amours loufoques inventées. De qui devaient-ils se moquer, qui devaient-ils punir pour oser jouer avec leurs sentiments ?
I learnt the art of biting my tongue I tired of trying to guess what was wrong
Elle n'avait pas de tic ; c'était l'influence du destin : il n'était pas reposé ; une intervention de la jalousie. Si elle avait pu le charmer sans artifice, s'il avait pu l'aimer sans problème, l'auraient-ils fait ? Pouvaient-ils prendre leurs émotions dans le creux de leurs mains - comme si elles étaient des bulles ?
Both agreed on where we should go but no how to get there We tried and tried to loosen the knots Thinking once we're untangled we'll be better off
On avait accroché autour de leurs cous des fils imaginaires ; sucrés, dorés cheveux d'anges qui fondent sur la langue, le délice d'une vie. C'était un fil qui les reliait, mais ils le cassaient et le renouaient sans pause, en parlant fébrilement, ne buvant toujours pas.
But it's those failures and faults that hold us together
Ce sont ces erreurs qui les ont rapprochés, pour quelles sottises ? Pour quelles ignominies le Ciel avait-il voulu cela ?
Better or worse but what else can we do When better or worse I am tethered to you If it's not either of us tell me who are we fooling
Qui devaient-ils remercier ? Pour leur avoir fait prendre conscience que le sort existait, et que paradoxalement ils étaient maîtres du destin ; qui ? Qui était méchant, qui était gentil ?
The beautiful tangle that bruising us blue Is the beautiful knot that we just can't undo Together we're one but apart tell me who are we fooling
Ce nœud était si serré qu'ils se mélangeaient : leurs idées, leurs envies, leurs passions, leurs ressentiments se dirigeaient finalement vers cette entité qui les rendait amants et ennemis à la fois.
Real love is hard love It's all we have It's a break neck Train wreck It's all we have
Ils ne demandaient qu'une seconde de réflexion pour se rendre compte que dès le début ils étaient à l'unisson : contre qui ?
So we're back here again Turning away from the edge of the end Arm in arm
Bras liés, regards désireux : c'était une épreuve. Voulaient-ils y croire, voulaient-ils y penser ? Leurs cœurs étaient lents, comme dénués d'expression, mais pourquoi ne pas tenter la méchanceté et la transformer en gentillesse ? Pourquoi par conséquence transformer le manipulateur en manipulation ?
Better or worse but what else can we do When better or worse I am tethered to you If it's not either of us tell me who are we fooling This beautiful tangle that bruising us blue is the beautiful knot that we just can't undo If it's not either of us tell me who are we fooling
Ils boivent un peu. Ne se regardent pas, ne disent rien. Se comprennent malgré tout. Ils prennent une résolution.
Together we're one but apart tell me who are we fooling...?
Ils décident d'y croire.
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Chanson : Who are we fooling, Brooke Fraser feat Aqualung.
Noël et des chouquettes:
en gros, c'était un défi lancé par des amis, et je devais placer le mot chouquette et une histoire d'amour, tout ça en 15 minutes trop chrono. Bref :
Draco entra dans la Grande Salle, où se déroulait actuellement un somptueux repas en l'honneur de Noël : en effet, les fêtes étaient dans à peine trois jours et tout le monde se préparait ; alors, tout le monde s'amusait en attendant un merveilleux moment. C'était peut-être en temps de guerre, mais Draco s'en fichait éperdument. Il voulait lui aussi se détendre un peu avant de rejoindre les rangs du Maître - chose à laquelle il ne voulait pas adhérer, mais l'influence du Seigneur des Ténèbres sur son père était beaucoup trop forte et il ne pouvait refuser.
Draco balaya ces idées noires de sa tête et admira la salle à manger : les lustres était décorés avec des boules rouge, vertes, bleues et jeunes ; un énorme sapin avait été installé et se fixait dorénavant derrière la table des professeurs ; il était blanc, recouvert de neige, et décoré si somptueseument que ce fut le plus magnifique que Poudlard eût connu. Il s'avança vers la table des Serpentards lorsqu'il remarqua que le sol était anormal. Evidemment celui-ci avait été remplacé par de la neige, et lorsque le jeune blond leva les yeux vers le ciel, il vit des flocons - cristallins et sculptés d'une manière pointilleuse - tomber et en vit un se poser sur son nez. Il remarqua que tout le monde portait un pull chaud et au moins des gants ou une écharpe ; mais Draco, par pur orgueil, résista au froid et s'avança sans rien dire.
A la table des Gryffondors se trouvait le saint Trio qui sauvait tout le temps Poudlard, mais à leurs côtés il observa que Neville Londubat était mal à l'aise. Il ne s'en inquiéta absolument pas et essaya de rejoindre la conversation portée par ses camarades. Mais celle-ci, bien que l'ambiance fut joyeuse au premier coup d'oeil, ne parlait pas de chouquettes ou de repas ; mais fut d'un tout autre sujet que ce qu'on aurait pu croire : il était discuté de la bataille finale entre Poudlard et les Mangemorts. Le Serpentard n'y participa pas et alla s'enfermer dans son dortoir, jugeant utile de ne pas faire remarquer qu'il n'aimait pas Voldemort. Il lut un ou deux livres, s'entraîna à des sorts, pour tuer le temps. Il vagabonda ensuite dans les couloirs, allant au bon gré - ou aux mauvaises farces - des escaliers, alla même voir son directeur de maison qui brassait des potions, aussi l'élève jugea mieux de ne pas le déranger.
Ah, il était tellement seul, mais au fond c'est ce qui lui convenait le mieux. Mais un compagnon ne serait pas de refus, se disait-il...
Il entendit une légère musique parvenir dans ses oreilles et descendit vers la Grande Salle : effectivement un bal se tenait, avant que certains élèves ne partent ou déménagent. Draco n'était pas au courant de cette organisation et n'avait prévu aucune tenue de soirée, mais au fond il n'avait pas beaucoup envie de participer à la fête. Tout le monde était si élégant, si ravissant, si joyeux ! C'aurait été une nuit parfaite pour tous, mais pas pour lui. Les décorations et la musique n'entraînèrent pas le jeune Serpentard. Il revit soudainement le même Gryffondor, le même Neville, regarder la scène avec une pointe d'inquiétude, des chouquettes dans la main. Mais lorsque Draco le vit s'approcher de lui il s'en étonna.
« Euh, tu...tu...tu veux...danser ? demanda le brun. - Non, mais j'ai une bien meilleure idée. »
Draco emmena le Gryffondor dans sa chambre, après avoir mangé une des pâtisseries.
Et le Serpentard passa la nuit qui lui semblait la plus parfaite au monde.
Sujet: Re: Le Donjon de Kiibaba~ Mar 18 Avr - 18:28
Je suis une fane absolue de ton petit prince que tu m'avais déjà fait lire, c'est tellement dans l'esprit et innocent et poétique à la fois. Ce passage :
Kiichi a écrit:
"Monsieur, pourquoi vendez-vous les étoiles ? - Parce que je n'ai pas de métier, répondit le marchand étonné de voir un enfant lui poser cette question. - Vous avez demandé au businessman ? - Quel businessman ? - Vous ne le connaissez pas."
Le silence vint s'installer et pendant un moment, personne ne parla.
"Vous avez le droit de vendre ces étoiles ? Elles ne peuvent pas être libres ? demanda le garçon qui était tout de même bien curieux. - Bien sûr que j'ai le droit, je suis le premier a avoir trouvé l'idée de les vendre alors j'ai le droit. - Et elles ne sont pas libres ? - Si, elles sont dans le ciel ! répondit le vendeur perturbé. - Mais comment pouvez vous les vendre ? - Eh bien...euh... - Et les étoiles, elles n'ont pas leur mot à dire ?"
Juste
Victor
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Date d'inscription : 27/06/2017
Age : 23
Sujet: Re: Le Donjon de Kiibaba~ Mar 27 Juin - 19:57
Bonsoir Kiichi,
Comme indiqué dans le réglement de la partie Galeries de Codage, les galeries sont considérées comme inactive après 2 mois sans réponse / sans mise à jour.
Donc je me dois d'archiver ta galerie ! Si tu veux la récupérer c'est très simple, envoie moi un petit message privé ! :D
Bonne soirée, Cordialement, Victor.
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Sujet: Re: Le Donjon de Kiibaba~
Le Donjon de Kiibaba~
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